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Le cannibalisme de survie 

Nous savons que le cannibalisme animal est une pratique consistant à manger une ou plusieurs parties d'un individu de la même espèce. De nombreux animaux le pratiquent par nécessité ou par instinct... Nous allons donc observer et décrire le cannibalisme de survie qui est une pratique de nécessité dans le cadre du cannibalisme animal. 

Le cannibalisme de survie se traduit par le besoin, pour l'animal, de se procurer des ressources pour sa propre survie, même si cela le pousse à s’attaquer à un voir plusieurs individus de la même espèce. Nous pouvons observer différents types de cannibalisme de survie.

 

I - Le cannibalisme de densité-dépendance : 

a) Une population trop importante : 

Le cannibalisme de densité-dépendance (dans l'étude statistique des populations, qui dépend de la densité), qui est aussi appelé cannibalisme de surpeuplement, se développe lorsque les individus sont trop nombreux. La prédation intra-spécifique (qui consiste à s'emparer d'une proie appartenant à la même espèce que le prédateur) est souvent favorisée par une forte densité de population. Ainsi, si la population est importante, les individus cannibales auront de quoi se nourrir, pourront se reproduire et donc seront "sélectionnés".

On peu observer lors de densités élevées une augmentation des taux de cannibalisme. La raison pour expliquer ce phénomène n’est pas propre au cannibalisme mais à la prédation elle-même. Quand la densité de proie est élevée, la prédation augmente.

La densité influence le cannibalisme à cause de la territorialité (ce qui fait partie du territoire délimité). Dans de nombreuses espèces, les individus ont un territoire sur lequel ils sont intolérants à la présence d’autres individus de la même espèce. Ainsi les individus entrent en compétition, nous pouvons retrouver se phénomène chez les Fourmis et les Termites. 

Grâce à ce mode de cannibalisme, la population est ajustée à la quantité de nourriture disponible. Ainsi le cannibalisme augmente quand la prédation interspécifique (entre plusieurs espèces) diminue et diminue quand la quantité de proie hétérospécifique augmente. C'est la relation de rétrocontrôle, c'est le retour d'un effet sur l'origine de celui ci. Nous observerons également cet effet chez la souris domestique.

b) Le manque de nourriture :

Le cannibalisme de densité-dépendance peut également se développer quand il est lié à un stress d’inanition, c’est-à-dire à une peur de ne pas avoir assez de nourriture. Ce stress peut être dû à la diminution progressive de la quantité de proie ou à un facteur inopiné de l’environnement.

 

II - Animaux qui pratiquent le cannibalisme de survie : 

Les têtards sont herbivores mais, dans quelques rares espèces, quelques-uns deviennent cannibales si les conditions de vie deviennent compliquées, par manque de nourriture par exemple.

 


Les crabes de cocotier qui ont également parfois des comportements cannibales. Le Crabe de cocotier est le plus grand arthropode terrestre.

 

 

 

 

Les fourmis pratiquent le cannibalisme de densité-dépendance.

Les termites ont également recourt au cannibalise de densité-dépendance.

Les souris domestiques, qui sont à la base carnivores, dépendent dans de rares cas du cannibalisme de surpeuplement.

III - Le cannibalisme intra-utérin

Il se peut que lorsque des bébés se développent à l'intérieur de l'utérus de leur mère, que l'un ou plusieurs des embryons une fois assez grand finissent par dévorer un ou plusieurs des autres embryons pour se nourrir, créant ainsi un cannibalisme intra-utérin.

 

Prenons le cas du requin taureau : Lorsque les requins taureau se développent à l'intérieur des utérus de leur mère, qui possède un utérus à droite et un à gauche, les embryons qui sont sortis les premiers de leur œuf fertilisé, grandissent plus rapidement que les autres. Lorsqu'ils ont atteint une certaine taille, les petits, affamés, se nourrissent alors... de leurs frères et sœurs moins développés. Ce qu'il se passe c'est que une fois que les plus forts atteignent la taille de 100 millimètres, ils dévorent leur frères et sœurs pour grandir encore plus vite. Une fois que les embryons ont tous étaient manger il ne reste donc plus que les deux bébés dominants qui vont maintenant s'attaquer aux œufs non fertilisés, on appel cette pratique l'oophagie.

Tout ces éléments font que lorsque les deux bébés dominants vont naître ils auront une taille de 95 à 125 centimètres, ce qui leur permettra de mieux survivre face aux prédateurs. 


    Embryons de requin taureau.
 

 

H : Embryon du requin taureau développé.

E : Embryon du requin taureau non développé.

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En conclusion, le cannibalisme de survie est nécessaire à plusieurs espèces afin d'auto réguler leur population ou de maintenir la survie de l'espèce en cas de grande famine.

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